Harcèlement et discriminations : le CNB livre les premiers analyses de l’enquête collaborateurs

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COLLABORATION


Avant que les résultats de l’enquête Collaboration lancée au printemps 2022 ne soient rendus publics, le Président Charles-Edouard Pelletier en livre les premières analyses à l’Assemblée générale en son pan relatif au harcèlement et à la discrimination. L’enquête avait été complétée de questions de cet ordre afin d’alimenter les travaux du groupe constitué spécialement et dirigé par Anne-Marie Mendiboure. Le questionnaire a généré environ 5 000 réponses. Les répondants sont à 96 % des libéraux et à 4 % des salariés. L’échantillon de l’enquête est donc représentatif de la population des collaborateurs.


Sur sa partie relative au harcèlement et à la discrimination, l’enquête Collaboration montre que les discriminations et le harcèlement représentent 3 à 5 % des difficultés majeures rencontrées par les collaborateurs interrogés.

Si les chiffres peuvent apparaître faibles, la réalité s’avère plus forte. Il ressort des résultats que les difficultés peinent à remonter aux organes compétents pour les connaître, avec 70 % des victimes qui n’en font pas part. Quand elles s’en livrent, c’est à 14 % auprès des syndicats, 19 % et 21 % respectivement aux référents et au bâtonnier, 30 % à d’autres (famille, amis, sans pouvoir pour agir). Il se déduit du nuage de mots que l’anonymat est de nature à libérer la parole.

Ces résultats révèlent en outre une méconnaissance générale des dispositifs de protection, tels que les référents harcèlement/ discrimination, et la faculté du bâtonnier de s’autosaisir. 69 % des collaborateurs interrogés ne connaissent pas cette dernière procédure, continuant de penser que le bâtonnier n’agit pas s’il n’est pas saisi d’un différend entre avocats. Le contrôle a posteriori n’est pas devenu courant et les répondants sont nombreux à souhaiter la mise en place d’une main courante.